Login

Filière semences Entre réglementation et volatilité des cours

La Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (Fnams) veut permettre à ses adhérents de continuer à travailler avec des moyens de production adaptés à leurs besoins. Mais le contexte actuel entre réglementation environnementale et volatilité des cours ne facilite pas la tâche des agriculteurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Alors que le grenelle de l’environnement prévoit une diminution de 50% des phytosanitaires d’ici 2018, que de nombreux produits perdent leurs homologations et disparaissent du marché, les défis sont nombreux pour trouver des solutions alternatives.

La Fnams veut participer à ce processus de recherche tant que de nouveaux outils de luttes contre les pathogènes n’ont pas été trouvés.

Pour préserver les moyens de production des multiplicateurs, elle conduit une stratégie de lobbying auprès des politiques, en partenariat avec toute l’interprofession, le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences), et avec le soutien d’autres parties agricoles qui ont besoin de semences : une stratégie d’alliances avec des partenaires pour peser plus lourd dans la balance.


Parcelles d'essais de la station expérimentale de la Fnams.
(© Terre-net Média)

«Si on dispose de semences saines au départ, il y a moins besoin de traiter en grandes cultures» rappelle le président de la Fnams, Robert Pellerin. C’est un principe approuvé, mais long à mettre en œuvre. Il faut tester des produits moins polyvalents ou anciens pour remplacer les produits qui perdent leurs autorisations. Cela conduit parfois à utiliser deux ou trois produits à la place d’un seul auparavant.

La filière semences a de nombreuses difficultés à surmonter

Un autre problème qui se pose pour la Fnams est l’homologation de produits par un fabriquant lorsque seuls quelques dizaines ou centaines d’hectares sont concernés. La Fnams est agréée pour conduire les compléments d’études des demandes d’extension d’homologation, ce qui permet de résoudre des difficultés pour ces productions qui ne sont pas jugées intéressantes économiquement par les firmes phytosanitaires.

S’il n’y a pas d’autorisations pour certains produits, des productions disparaîtront, et c’est un sujet d’inquiétude pour la Fnams et son président, Robert Pellerin. Il faut donc obtenir des autorisations d’extension pour le court terme, le temps de trouver de nouvelles solutions à long terme grâce à la recherche et l’innovation selon Jean-François Cesbron, président de la Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire.

La volatilité des cours est un autre problème auquel les multiplicateurs doivent faire face. Il n’est pas vraiment possible de se détacher du marché de consommation pour fixer les prix du marché des semences. Ce dernier se détermine en juin-juillet, c'est-à-dire avant la récolte. Mais si les cours du marché de consommation baissent, le risque de voir les agriculteurs s’approvisionner en semences sur leur propre silo augmente. Une solution envisagée serait la qualification des agriculteurs, garantissant une qualité et une spécificité. Un groupe de travail a été mis en place pour étudier les possibilités et donner des solutions applicables.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement